Quelle est votre attitude envers l’autorité



Comment réagissez-vous lorsque vous entendez le mot autorité ? Ressentez-vous une vague d’amertume à l’idée que quelqu’un soit au-dessus de vous ? Aspirez-vous vous- même à un poste d’autorité ? Malheureusement les annales de l’histoire humaine oscillent entre ces deux extrêmes – la soif et l’abus de l’autorité, ou un sentiment de rébellion contre l’autorité. Ce qui est perceptiblement absent dans les relations humaines par rapport au pouvoir, c’est le respect de l’autorité aussi bien que son sage exercice.

L’attitude de la plupart des gens envers l’autorité résulte d’un mélange – une vie d’expériences personnelles, sociales, culturelles et religieuses. Il se peut que nous ayons appris à la maison, à l’école ou à l’Eglise à respecter ceux qui sont en charge. Mais il se peut aussi que nous ayons été influencés, à la maison ou à l’extérieur, par une tendance à l’irrespect, voire de défi envers l’autorité. Le mauvais usage ou l’abus de pouvoir exercé contre nous peut avoir joué dans notre ressentiment ou notre méfiance de l’autorité. Notre culture est le moule qui a formé notre attitude envers l’autorité. Aux Etats-Unis et dans les autres nations de l’ouest, il est considéré « cool » de se faire remarquer – de défier l’autorité, d’être son propre chef et de faire sa propre volonté, tandis que dans beaucoup d’autres cultures, l’on considère de très mauvais goût de défier délibérément les usages établis et de se faire remarquer dans la société.

Mais quelle est au juste votre attitude personnelle envers l’autorité ? Comment l’avez-vous développée ? Votre attitude reflète-t-elle les extrêmes du monde – une envie à l’égard du pouvoir, ou le ressentiment et la rébellion envers l’autorité ? Votre attitude est-elle en harmonie ou en désaccord avec le point de vue de Dieu sur l’autorité, tel qu’Il l’a exposé dans les Ecritures ? Quelle doit être votre attitude envers ceux qui détiennent l’autorité ? Pourquoi est-il si important pour les chrétiens d’être soumis ?
L’importance de l’attitude

Les chrétiens ont été appelés pour un but qui dépasse l’imagination. Nous sommes en train d’être préparés pour gouverner, en tant que rois et sacrificateurs, avec Jésus-Christ lorsqu’Il reviendra (Apocalypse 1 :4-6 ; 5 :10). A ceux qui seront trouvés dignes d’un poste dans le gouvernement de Dieu, il leur sera donné l’opportunité d’exercer une autorité; sur les villes et les nations (Daniel 7 :27 ; Matthieu 19 :28 ; Luc 19 :17-19 ; Apocalypse 11 :15-18). Cependant, avant de nous voir offrir une telle autorité, nous devons d’abord apprendre à être sous l’autorité; – respecter convenablement et travailler sans friction avec et sous l’autorité – en suivant l’exemple de Jésus-Christ.

Jésus « s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé » (Philippiens 2 :8-9). Pour marcher sur les traces du Christ, nous avons besoin d’examiner notre attitude à la lumière des Ecritures (1 Corinthiens 11 :27-32) et d’amener « toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens10 :5). Nous devons identifier et éliminer les attitudes du monde envers l’autorité et développer à sa place l’Esprit de Jésus-Christ. Dieu est en train de tester ceux qu’Il appelle maintenant, pour voir quelle sera leur attitude envers l’autorité dans différentes situations. Développer une approche selon Dieu, envers l’autorité, représente un but important dans notre vie chrétienne.
Le monde et l’autorité

Quelles sont au juste les différentes attitudes inacceptables à Dieu ? Adam et Eve furent expulsés du Jardin d’Eden parce qu’ils ne prirent pas au sérieux l’autorité de Dieu. Ils mangèrent de l’arbre que Dieu leur avait défendu (Genèse 3 :1-6). Les Israélites savaient que Dieu avait donné à Moïse pouvoir et autorité pour les délivrer de l’Egypte ; néanmoins ils ronchonnèrent, se plaignirent et se rebellèrent contre Son leadership en de nombreuses occasions – amenant le châtiment sur eux-mêmes (Exode 16 :2 ; Nombres 14 :1-4, 9, 26-34). Au point que deux cent cinquante hommes importants d’Israël défièrent ouvertement l’autorité de Moïse, en revendiquant que « toute l’assemblée, tous sont saints […] Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de l’Eternel ? » (Nombres 16 :1-3). Même le frère et la sœur de Moïse s’offusquèrent de l’autorité dont Dieu avait investi Moïse (Nombres 12). Cependant Dieu a soutenu cette autorité dans chaque situation. Comme nous pouvons le constater dans ces récits, il arrive parfois à ceux qui côtoient l’autorité de considérer comme allant de soi la personne que Dieu a placée à ce poste ; ce faisant ils commettent une grave erreur.

Les leaders peuvent également se laisser emporter par leur position et abuser de leur autorité. Saül, qui avait été choisi par Dieu pour être le premier roi d’Israël, dirigea avec patience les sujets rebelles (1 Samuel 10 :25-27). Cependant, plus tard il devint impatient et se sentit obligé d’offrir un sacrifice – que seuls les sacrificateurs pouvaient faire – ignorant ainsi les commandements de Dieu (1 Samuel 13). Il prit un pouvoir qui ne lui appartenait pas. Saül céda ainsi aux suggestions de ses sujets, au lieu de suivre les instructions que Dieu avaient données à Samuel – prenant l’autorité de Dieu à la légère (1 Samuel 15). Ces actes irréfléchis et présomptueux coûtèrent son trône à Saül.

Jésus, aussi, traita de la question de Son autorité. Après qu’Il eut chassé les changeurs du temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple Lui demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? » (Matthieu 21 : 12-23). Ces leaders religieux ne voulaient pas reconnaître la source de l’autorité de Jésus – en dépit de Ses miracles et du message des Ecritures. Leur ressentiment et leur animosité pour l’autorité du Christ culminèrent avec la crucifixion du Sauveur de l’humanité.

L’apôtre Paul dut faire face aux attaques des membres des congrégations pour l’autorité que Dieu lui avait conférée (1 Corinthiens 9 :1-18). L’apôtre Pierre déclare que l’un des indices qui désignent les faux enseignants est qu’ils sont présomptueux, et qu’ils méprisent l’autorité; (2 Pierre 2 :9-10). Leur influence séduira d’autres croyants à suivre leurs voies dangereuses. Paul avertit que, dans les derniers jours, il y aurait un renversement du respect envers l’autorité (2 Timothée 3 :1-5). Il se fait en somme l’écho du prophète Esaïe qui parla de l’époque où les enfants deviendraient des oppresseurs et les femmes voudraient usurper l’autorité des autres – allant contre les instructions de Dieu sur l’usage de l’autorité dans la société (Esaïe 3 :4, 12).

Il est évident que ces choses se passent réellement aujourd’hui ! Avec le renversement de la famille, les enfants sont livrés à eux-mêmes et ne sont plus instruits dans le respect de l’autorité. La « liberté » des femmes a sapé l’autorité des hommes pour diriger dans la maison. Les hommes ignorent trop souvent les commandements divins pour guider la famille et pourvoir à ses besoins. Les villes font face à un mépris grandissant des lois et de l’ordre. Par ambition personnelle, les politiciens sapent le respect dû aux élus qui détiennent un pouvoir officiel. Cette constante érosion de l’autorité et du respect de l’autorité pousse les gens à se désengager et promouvoit une « résistance largement répandue de se laisser mener en tout » (Leading Change, O’Tool, p.4-5, 1995). Aujourd’hui, presque chacun est sa propre autorité, convaincu que personne ne doit nous dire ce qu’il faut faire, et « chacun veut se gouverner lui-même » (Ibid). Cette même attitude prédomina durant l’une des nombreuses périodes chaotiques de l’histoire de l’ancien Israël – à l’époque des Juges. La Bible rapporte : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël [une autorité centrale forte]. Chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21 :25). Une telle insouciance envers l’autorité ne pouvait pas marcher à cette époque-là, et elle ne fonctionne pas mieux aujourd’hui !
La source du ressentiment

Pourquoi ces attitudes de ressentiment et de rébellion prévalent-elles ? D’où viennent-elles ? Pourquoi nous trouvons-nous entraînés dans cette direction ? La Bible en révèle les raisons. Satan est décrit comme le dieu de ce monde (2 Corinthiens 4 :4), qui nous influence en projetant ses pensées et ses attitudes dans notre esprit (Ephésiens 2 :2). Il le fait d’une manière invisible, exactement comme les stations de radio ou de télévision, qui émettent par les airs. Notre défi, en tant que chrétiens, est d’examiner les pensées qui entrent dans notre esprit et d’écarter celles qui viennent de lui (1 Jean 4 :1). L’attitude de Satan envers l’autorité est décrite ainsi : « Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai [comme roi] sur la montagne de l’assemblée […] je serai semblable au Très-Haut » (Esaïe 14 :13-14). Cet esprit de présomption, qui règne actuellement, conduisit un tiers des anges à la rébellion contre Dieu (Apocalypse 12 :3-4).

Avec les indices fournis dans les Ecritures, il est relativement facile de regarder en arrière à travers les siècles de l’Histoire, et d’identifier les attitudes qui conduisirent un nombre considérable d’individus à la ruine. Satan a séduit le monde entier en lui faisant croire que, se rebeller contre l’autorité – et spécialement l’autorité des Ecritures, les instructions du Dieu Tout-Puissant à l’humanité – conduirait à la liberté et au bonheur. La malheureuse leçon de l’histoire – que beaucoup de gens ont dû apprendre par la voie difficile – n’est rien d’autre qu’une tromperie satanique, un mensonge ! C’est pourquoi Dieu nous exhorte à sortir de ce monde et à laisser de côté les attitudes sataniques contre l’autorité (2 Corinthiens 6 :11-18).
Les chrétiens et l’autorité

Comment un chrétien devrait-il considérer l’autorité ? Comment une personne devrait-elle s’efforcer de développer l’Esprit du Christ par rapport aux Ecritures ? Comment l’autorité devrait-elle être exercée à la maison, dans l’Eglise et dans la société ? Quelle sorte d’attitude envers l’autorité Dieu recherche-t-Il chez les futurs membres de Sa famille ? Allons voir ce que dit la Bible sur ces questions.

Esaïe décrit l’attitude que Dieu recherche chez les futurs membres de Sa famille. Le prophète a dit : « Voici sur qui je porterai mes regards ; sur celui qui souffre [qui est humble, prêt à recevoir l’enseignement] et qui a l’esprit abattu [repentant, voulant changer, désirant faire mieux], sur celui qui craint ma parole » (Esaïe 66 :2). Dieu cherche des individus qui respectent l’autorité des Ecritures, et qui craignent de désobéir aux instructions du Dieu Tout-Puissant. David manifeste cette attitude quand il déclare : « Combien j’aime ta loi […] Tes commandements me rendent plus sages que mes ennemis […] Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentiers » (Psaume 119 :97, 98, 105). David respectait l’autorité de la parole de Dieu. Par cette attitude, il devint un homme selon le cœur de Dieu, et règnera sur la maison d’Israël dans le Royaume de Dieu. Devons-nous faire attention aux instructions divines, comme David – ou devons-nous éprouver de l’amertume et leur résister ?

Matthieu relate une attitude envers l’autorité, dont le Christ même S’étonna. Quand le Christ offrit d’aller guérir le serviteur d’un centurion romain, le soldat répondit : « Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! et il va ; à l’autre : Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait » (Matthieu 8 :8-9). Le centurion avait un profond respect de l’autorité ; en tant que soldat, il avait appris à travailler sans heurt sous l’autorité. Pour gouverner avec le Christ, nous devons apprendre à travailler sous Son autorité et sous ceux qu’Il place au-dessus de nous. Jésus montre aussi que ceux à qui Il donne autorité doivent apprendre à l’utiliser pour servir les autres – et non pour se faire servir (Matthieu 20 :26-28).

Nous devons apprendre à imiter l’attitude de Jésus-Christ envers l’autorité, même dans des circonstances difficiles. En acceptant de mourir sur la croix, pour payer l’amende des péchés de l’humanité, Jésus déclara à Son Père : « Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26 :39). Jésus n’a pas cherché à « faire Sa propre volonté » (voir Jean 5 :30 ; 6 :38). Si nous voulons vraiment être Ses disciples et régner avec Lui dans le Royaume de Dieu, nous devons être disposés à nous priver de certaines choses et à suivre Son exemple en acceptant l’autorité de Ses enseignements (Matthieu 16 :24-26). Dieu travailla avec Abraham pendant cent ans, développant et affinant l’attitude de celui-ci envers l’autorité. Dieu choisit d’utiliser Abraham parce qu’Il savait qu’Abraham ordonnerait « à ses fils et à sa maison […] de garder la voie de l’Eternel, en pratiquant la droiture [obéir aux commandements – Psaume 119 :172] et la justice » (Genèse 18 :19). Dieu travaillera avec nous de la même façon, pour développer le même respect de Ses lois et de Son autorité – si nous répondons comme Abraham.

De nombreux passages, dans les Ecritures, décrivent la façon dont Dieu désire voir l’autorité exercée dans la société. Il Se préoccupe particulièrement de la famille, laquelle est l’élément de la structure fondamentale de toute société stable. Les attitudes envers l’autorité apprises à la maison imprègnent, en fin de compte, chaque organisation sociale. La Bible déclare que Dieu veut que les maris soient la tête de la famille, qu’ils aiment, guident et pourvoient aux besoins de leurs femmes et de leurs enfants, comme le Christ est la tête de l’Eglise. Un homme ne doit pas agir uniquement selon son propre désir – il doit agir sous l’autorité du Christ. Une femme mariée doit apprendre à agir sous l’autorité de son mari. Les enfants doivent être enseignés à respecter leurs parents et les personnes adultes. Les employés doivent être respectueux et soumis à leurs employeurs (chose parfois difficile !), et les employeurs doivent traiter leurs employés avec respect et bonté. Ces attitudes envers l’autorité ont été abordées dans Ephésiens 5 et 6, et dans 1 Pierre 2 et 3.

Les Ecritures donnent une image différente des diverses idées, selon lesquelles l’Eglise ne serait qu’un organisme spirituel sans structure définie. Il y a, à la fois, une organisation et une autorité dans l’Eglise que Jésus-Christ a fondée. Paul mentionne qu’il a laissé Tite en Crète, pour désigner des anciens et mettre les choses en ordre (Tite 1 :5). Nous avons parlé de différentes fonctions ou niveaux de responsabilités au sein de l’Eglise – apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs, docteurs – assignés à faire le travail dans le ministère (Ephésiens 4 :11-12). Ceux qui sont désignés à un poste de direction doivent user de leur autorité avec amour et douceur, mais aussi avec fermeté quand c’est nécessaire (2 Timothée 4 :1-2 ; 2 Pierre 5 :1-4). Ils ne doivent pas être coléreux ni obstinés ; ils doivent enseigner fidèlement ce qu’ils ont à enseigner (Tite 1 :6-9). Ceux qui s’acquittent clairement de leurs responsabilités sont dignes de respect et d’estime (1 Thessaloniciens 5 :12-13). C’est ainsi que Dieu veut voir fonctionner Sa famille. Si nous apprenons à agir en respectant les règles de l’autorité établies par Lui, il nous sera ensuite donné l’opportunité d’enseigner aux autres ces mêmes principes dans Son Royaume.
La clef vitale

La grande question est : Comment pouvons-nous développer une attitude juste envers l’autorité ? Comment pouvons-nous nous débarrasser des mauvaises attitudes acquises dans le monde ? La clef consiste à apprendre à utiliser l’Esprit de Dieu, qui met à notre disposition la compréhension et le pouvoir. Nous devons réaliser que bon nombre de nos opinions et réactions envers l’autorité sont les produits de notre nature humaine, charnelle, laquelle a été modelée par les influences du monde de Satan, un monde plein de ressentiments pour suivre la voie de Dieu (Romains 8 :7). Lorsque nous arrivons à comprendre cela, nous devons nous en repentir et commencer à vaincre notre ressentiment et notre rébellion contre les instructions divines (Actes 2 :36-38). Nous devons nous débarrasser de notre orgueil (de notre désir de suivre notre voie), nous soumettre à Dieu et suivre Sa voie – comme il est écrit dans les Ecritures. Nous devons résister aux incitations de Satan à nous rebeller contre la volonté de Dieu (Jacques 4 :7-8). C’est ce que signifie craindre Dieu et respecter l’autorité de Sa parole.

Le monde a été séduit en croyant que l’autorité est néfaste, que l’organisation est mauvaise, et que la soumission à l’autorité nous empêche d’être libres, d’être nous-mêmes, d’être heureux. La vérité est justement le contraire. L’autorité, lorsqu’elle est prudemment exercée, et correctement respectée, est une bénédiction. Se soumettre à Dieu, et apprendre à faire les choses à Sa façon, nous conduit finalement à la vraie liberté et au bonheur durable. Si nous pouvons apprendre cette leçon vitale, et développer l’attitude que Dieu recherche envers l’autorité, notre récompense sera de régner avec Jésus-Christ dans le Royaume de Dieu. C’est un but qui en vaut la peine !

La restauration du christianisme apostolique



Quelle est la « clé » qui peut aider même un esprit charnel à saisir pourquoi nous croyons ce que nous croyons – pourquoi nous avons cette religion « farfelue » qui requiert l’observance des sabbats, des Jours saints, et le rejet de concepts populaires tels que la Noël, les Pâques, et le fait d’aller au ciel ?

Au cours des années, plusieurs auteurs et commentateurs religieux ont accusé M. Armstrong et l’Eglise de Dieu d’être des « syncrétistes ». Ce terme s’applique à ceux qui tendent à fondre diverses doctrines, des principes et des enseignements différents. Dans leur ignorance, ces gens tentaient de déprécier la vérité en disant que Herbert Armstrong avait pris le sabbat des Adventistes du Septième Jour, l’enseignement sur les jours païens des Témoins de Jéhovah, et la connaissance que Dieu Se reproduisait de la religion des Mormons.

En fait, M. Armstrong n’avait rien fait de pareil. Ayant conversé pendant des heures avec lui et son épouse, avec de nombreux « pionniers » de l’Eglise de Dieu par la Radio, tels que M. et Mme David Henion senior, M. et Mme Shippert, Mme Helen Starkey et d’autres personnes qui furent avec M. et Mme Armstrong presque dès le début, je sais – et je SAIS que je sais – que M. Armstrong n’a pas « assemblé » sa compréhension de la Bible à partir de ces diverses sources. Il a reconnu bien des fois qu’il avait appris beaucoup de vérités de base de l’Eglise de Dieu du Septième Jour. Il a notamment appris d’eux le sabbat, le concept de la véritable observance des Dix Commandements, les choses se rapportant à la Bonne Nouvelle du retour du Christ qui établira bientôt Son gouvernement sur cette terre, la vérité concernant le ciel, l’enfer et l’immortalité de l’âme, les aliments purs et impurs, et quelques autres vérités fondamentales. Il trouva aussi, dans leurs écrits du début, des références sur la nécessité; d’observer les Jours saints. Quoique cette Eglise ne gardât pas tous les Jours saints, les écrits de quelques-uns de ses premiers dirigeants mirent à l’esprit de M. Armstrong de rechercher la vérité sur les Jours saints divins. Il se disait, en effet : « Pourquoi ne les observons-nous pas ? »

Cela n’a rien d’étrange, puisque la parole de Dieu parle de « la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3 :15). Aussi loin que l’on puisse remonter – aussi petite et dispersée qu’elle fût – la véritable Eglise de Dieu a toujours maintenu beaucoup d’éléments essentiels de la Vérité. Elle a été – parfois de façon limitée – une « colonne » supportant la Vérité. Certaines traductions rendent le terme « appui » par « rempart ». La véritable Eglise de Dieu est aussi un rempart, c’est-à-dire une institution qui protège et supporte la Vérité, même au cours des épreuves et la persécution.

Quoique la description divine de l’Eglise de Sardes montre qu’elle était « morte », ou « près de mourir » (Apocalypse 3 :1-3), néanmoins, elle fut utilisée par Dieu pour préserver certaines vérités fondamentales. Après l’expérience de sa conversion profonde, et après des années d’études bibliques, de prières et de méditations, M. Armstrong réussit à insuffler un élan spirituel à l’observance de ces vérités, et il fut capable d’élargir la compréhension des sujets tels que les sabbats annuels, la compréhension plus complète des prophéties, et le nouveau concept énormément important de ce que signifie devenir Fils de Dieu.

C’est ainsi que M. Armstrong apprit la plupart des vérités bibliques fondamentales de l’Eglise du Dieu Vivant. Il ne fut pas un syncrétiste. Il ne puisa pas ses enseignements chez les Adventistes, les Témoins de Jéhovah ou les autres. J’ai personnellement fait des investigations à ce sujet, il y a presque 50 ans, et je sais ce dont je parle. Apparemment, tous ceux qui ont écrit sur cette théorie « syncrétiste » ne connaissaient PAS M. et Mme Armstrong comme je les connaissais. Ils n’ont pas interrogé les premiers fidèles ou les intimes qui savaient comment il avait débuté son ministère.

Il est un point majeur : la véritable Eglise de Dieu a toujours compris le besoin de fonctionner sur le modèle des enseignements et des exemples apostoliques du Christ et des premiers apôtres. Le concept de « l’Eglise de Dieu de Jérusalem » était bien compris dans l’Eglise. C’est de ce concept que je parle et dont je ressens qu’il constitue une « clé » essentielle que TOUS les frères ont besoin de comprendre, afin d’être capables de l’appliquer particulièrement dans leurs rapports avec ceux du dehors, avec les « argumentateurs » religieux, ou avec ceux qui se désignent comme des « intellectuels ».

L’apôtre Paul fut inspiré d’écrire aux Thessaloniciens : « Car vous, frères, vous êtes devenus les IMITATEURS des Eglises de Dieu qui sont en Jésus-Christ dans la Judée » (1 Thessaloniciens 2 :14). Le livre des Actes montre clairement que le premier « siège central » de l’Eglise de Dieu – pendant des dizaines d’années – fut l’Eglise de Jérusalem. C’est là que le Saint-Esprit fut répandu au départ sur les véritables chrétiens (Actes 2). Ce fut là que Pierre, Jacques et Jean exercèrent longtemps une grande partie de leurs ministères (Actes 4 :1 ; 8 :1 ; 11 :1-2, etc.). Plus tard, c’était au commandement exercé à Jérusalem que Paul et Barnabas vinrent pour résoudre la question importante de la circoncision des Gentils, et d’autres questions relatives (Actes 15 :4). Comme l’a écrit l’historien renommé Edward Gibbon : « Les quinze premiers évêques de Jérusalem étaient tous des Juifs circoncis ; et la congrégation sur laquelle ils présidaient observait la loi de Moïse et la doctrine du Christ. Il était naturel que la tradition première d’une Eglise fondée seulement cinquante jours après la mort du Christ, et gouvernée pendant presque cinquante ans sous le contrôle direct d’un apôtre, eût été considérée comme le standard de l’orthodoxie. Les Eglises éloignées en appelaient fréquemment à l’autorité de leur vénérable mère » (The Decline and Fall of the Roman Empire, ch.15, sec. 1, p.389. C’est nous qui traduisons).

Comme il a été indiqué ci-dessus, la seule conférence ministérielle majeure, mentionnée dans le Nouveau Testament, fut tenue à Jérusalem. C’est là que vivaient les principaux apôtres d’origine. C’est là que se trouvait la véritable Eglise « mère » (PAS à Rome). Ce fut à Jérusalem que Paul et Barnabas se rendirent plus tard, « afin de ne pas courir, ou avoir couru EN VAIN » (Galates 2 :1-2).

Après la conférence importante de Jérusalem, Paul et Silas parcoururent l’Asie Mineure en visitant les Eglises : « En passant par les villes, ils recommandaient aux frères d’observer les décisions des apôtres et des anciens DE JERUSALEM » (Actes 16 :4).

Il est clair que les premiers apôtres et l’Eglise de Dieu à Jérusalem établirent le modèle inspiré du véritable christianisme – NON seulement pour cette époque-là – mais aussi pour TOUTES les époques ! Contrairement aux idées des hérétiques protestants qui prétendent que l’apôtre Paul aurait été utilisé plus tard par Dieu pour « réinventer » le christianisme, nous avons vu que le véritable Paul de la Bible témoignait d’un respect constant envers les premiers apôtres, et qu’il s’en référait à la direction de Jérusalem pour toutes les matières importantes ! Ce fut d’ailleurs l’apôtre Paul qui écrivit à l’Eglise de Corinthe, principalement composée de Gentils : « La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout » (1 Corinthiens 7 :19).

Veuillez remarquer ce qu’écrivait l’historien Carl Von Weizäscker en 1895 : « Paul était loin de limiter son attention à l’Eglise chrétienne qu’il avait lui-même fondée parmi les Gentils. Ses pensées avaient suffisamment de noblesse pour ne pas délaisser le christianisme juif à son avantage. Il peina durement, non seulement pour l’œuvre qui était sienne, mais aussi pour l’Eglise de Dieu […] pour toute l’Eglise. Il n’oublia jamais où naquit l’Evangile. Pour lui, les chrétiens de Jérusalem étaient toujours les saints […] Dans son soucis de maintenir l’unité ecclésiastique, sa pensée première et constante lui rappelait que, d’après l’Evangile, l’Eglise primitive était l’institution divine supérieure […] A travers les premiers apôtres, il distinguait […] les apôtres du Seigneur. C’était d’eux qu’émanait le témoignage de la résurrection (1 Corinthiens 15 :1). Ils représentaient ceux que Dieu avait placés à la tête de Son Eglise, les premiers parmi les hommes divinement choisis à tenir les fonctions dirigeantes dans le Corps du Christ (1 Corinthiens 12 :28) » (The Apostolic Age of the Christian Church, pages 12-13).

Plus tard, au cours de son ministère, Paul se rendit à nouveau à Jérusalem : « Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent » (Actes 21 :17-18). Notez que Paul se présenta lui-même à Jacques, le frère du Seigneur, qui désormais se trouvait être sans doute l’apôtre en chef à Jérusalem – Pierre étant probablement parti vers les « brebis perdues » de la maison d’Israël, au nord-est de l’Europe et dans les îles Britanniques.

Après s’être réjouis des bonnes nouvelles que Paul rapportait au sujet de l’Œuvre de Dieu parmi les Gentils, les dirigeants de Jérusalem lui dirent : « Tu vois, frère, combien de MILLIERS de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi » (verset 20). Le terme « milliers » signifie littéralement « dizaines de milliers ». Ainsi, pour ne pas rendre confus, ou décourager, ces nombreux chrétiens Juifs, Paul fut prié par l’Eglise de Jérusalem de participer à une cérémonie d’offrande, afin de montrer publiquement qu’il n’enseignait RIEN qui fût contre les lois de Dieu. Ainsi, les dirigeants de Jérusalem expliquèrent à Paul : « Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ; prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leurs dépenses, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te CONDUIS en observateur de la loi » (versets 23-24).

Frères, si Paul avait enseigné QUELQUE CHOSE de contraire à la loi de Dieu – particulièrement la LOI SPIRITUELLE contenue dans les Dix Commandements – il est certain qu’il n’aurait PAS participé à cette cérémonie de la loi de Moïse ! Cette cérémonie particulière – vraisemblablement une offrande de grâce qui concluait un vœu de nazaréa – n’était PAS requise pour un chrétien du Nouveau Testament. Mais ce n’était pas non plus un « péché » que d’y participer ! C’est le respect profond de Paul envers la loi de Dieu, envers l’Eglise-mère, et son désir de donner un exemple d’OBEISSANCE à la loi divine, qui le poussèrent à participer à cette cérémonie. En guidant Paul – et en permettant que son exemple soit consigné dans la Bible – Dieu montre à CHACUN d’entre nous que cette approche visait à OBEIR à la loi, et non PAS à essayer de s’en éloigner ou de « raisonner autour » des lois spirituelles, comme tant de théologiens l’enseignent !

En parlant de ce que la MAJORITE des premiers chrétiens avaient l’habitude de pratiquer, l’historien W.D. Davis a écrit :

« Partout, particulièrement à l’est de l’empire romain, il y avait eu des chrétiens Juifs dont le mode de vie ne différait pas sensiblement de celui des autres Juifs. Ils considéraient que l’Evangile était la continuation [de la religion de Moïse] ; pour eux, la Nouvelle Alliance établie par Jésus, lors du dernier souper avec Ses disciples […] ne voulait pas dire que l’alliance entre Dieu et Israël était devenue caduque. Ils observaient encore les fêtes de Pâque, de la Pentecôte et des Tabernacles ; ils continuaient également à pratiquer la circoncision, à observer le sabbat hebdomadaire et les règles mosaïques concernant les aliments. Selon certains érudits, ils étaient si puissants qu’ils constituaient l’élément dominant du mouvement chrétien jusqu’à la chute de Jérusalem, en l’an 70 de notre ère » (Judeo-christianisme, “Paul and Jewish Christianity”, 1972, p.72, cité par Samuele Bacchiocchi, dans le livre “From Sabbath to Sunday”, p.151).

Frères, je vous demande d’étudier ce sujet, d’étudier les citations historiques que je vous ai données, et qu’en esprit et en actes parmi ceux du dehors, vous AYEZ EN VUE que nous sommes en train de restaurer le christianisme apostolique, en suivant – du mieux possible – « l’exemple » inspiré de « l’Eglise de Dieu de Jérusalem » !

Etudiez tout le livre des Actes pour voir cet exemple d’obéissance aux lois divines, l’observance de Ses sabbats et Jours saints, ainsi que le ZELE pour porter le vrai MESSAGE au monde entier. Veuillez noter l’amour dévoué, la chaleur, « l’esprit de famille » que l’Eglise primitive possédait. A part la restauration des vraies doctrines, nous devons aussi – avec l’aide de Dieu – nous AIMER les uns les autres, nous aidermutuellement, et ensuite partager de manière zélée cet amour avec tous ceux que nous pouvons atteindre en propageant la Vérité divine. L’apôtre Paul a dit : « Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns » (1 Corinthiens 9 :22). Nous devons aussi utiliser tous nos talents, notre temps et nos ressources de toutes les façons possibles, pour porter le vrai message du Christ « aux extrémités de la terre ».

Ayons cela en vue. Comprenons que nous ne sommes PAS tout simplement une petite Eglise dont les doctrines ne sont pas « ordinaires ». Nous sommes, en fait, les descendants spirituels de « l’Eglise de Dieu de Jérusalem » – la véritable Eglise apostolique établie par Jésus-Christ.

Gardez les yeux sur le but



Herbert W. Armstrong avait l’habitude de dire : « Ne quittez jamais le but des yeux. » Tous les athlètes de haut niveau comprennent le slogan : « Gardez les yeux sur la balle. »

Frères, récemment, nous qui sommes dans l’Eglise du Dieu Vivant avons été éprouvés, testés et « tamisés » de multiples façons. La plupart de ceux que Dieu a appelés sont sortis du catholicisme ou du protestantisme pour entrer d’abord dans l’Eglise Universelle. Ensuite, après l’apostasie, nous la quittâmes pour venir à l’Eglise Mondiale. Puis, lorsque trois hommes de celle-ci se servirent des statuts pour prendre le contrôle de l’administration – en ayant, à l’évidence l’idée de réduire la prédication de l’Evangile – nous nous joignî­mes tous pour fonder l’Eglise du Dieu Vivant.

Depuis le commencement, Herbert W. Armstrong soulignait que la prédication de l’Evangile, de par le monde, était la « première » mission de l’Eglise. Deuxièmement, et certainement très importante aussi, l’autre mission, consistait à « nourrir le troupeau ». Car Jésus-Christ a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :19-20).

Jésus a dit aussi : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16 :15-16). Et encore : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24 :14).

Après Sa résurrection, Jésus S’adressa directement au chef des douze apôtres, Pierre, en lui disant: « Pais mes agneaux […] Pais mes brebis […] Pais mes brebis » (Jean 21 :15-17).

Il est clair que la prédication de l’Evangile était la première tâche assignée à l’Eglise. Mais il faut aussi que le petit nombre de gens, appelés à se repentir, soient « nourris ». Ils ont besoin d’être enseignés, encouragés et dirigés comme un « attelage », de sorte qu’ils puissent ensemble prêter main forte aux autres dans l’accomplissement de la première mission. Notre participation à l’Œuvre de l’Eglise du Dieu Vivant est en elle-même une part importante de notre enseignement et de notre entraînement en vue d’entrer dans le Royaume de Dieu. Car nous apprenons à travailler de concert, comme le fait un attelage – le « corps » de Jésus-Christ sur terre, aujourd’hui. Nous apprenons à coopérer, à nous soumettre les uns aux autres, à nous encourager et à nous soutenir dans l’accomplissement de la CROISADE qui consiste à proclamer le message du Christ à un monde moribond.

Nous avons besoin de nous impliquer tous, intensément, dans une cause qui a PLUS D’IMPORTANCE que nos propres personnes. C’est une chose qui est bonne et élevée pour chaque homme. Elle nous aide à distinguer nos priorités personnelles dans la vie. Et elle nous aide à mettre journellement l’objectif sur le Royaume de Dieu, qui est maintenant tout proche. D’une manière générale, nous sommes tous des « ambassadeurs », représentant ce GOUVERNEMENT à venir – le gouvernement réel que Jésus-Christ établira bientôt sur terre, avec son centre à Jérusalem !

Ce devrait être pour nous une profonde satisfaction que d’aider les autres à comprendre les LOIS de ce Royaume à venir – et aussi le MODE DE VIE que Dieu nous demande de pratiquer. De tout notre cœur, nous devrions chercher à vivre nous-mêmes de cette façon-là – et nous préparer ainsi à jouer un rôle significatif pour enseigner et pour gouverner des millions d’êtres humains, qui auront besoin de notre aide lors de l’établissement tout proche du gouvernement du Christ sur un monde désorienté et traumatisé par les guerres.

Nous devrions aussi profondément apprécier l’occasion qui nous est offerte de « crier à plein gosier » l’annonce du CHATIMENT qui frappera la maison d’Israël lors de la Grande Tribulation. Nous devrions fréquemment penser et méditer sur les passages de la Bible qui traitent de notre besoin d’être profondément compatissants envers ceux qui iront dans cette Tribulation : « Si tu faiblis au jour de la détresse, ta force n’est que détresse. Délivre ceux qu’on traîne à la mort, ceux qu’on va égorger, sauve-les ! Si tu dis : Ah ! nous ne savions pas ! […] Celui qui pèse les cœurs ne le voit-il pas ? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas ? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses œuvres ? » (Proverbes 24 :10-12).

Assurément, la PLUS GRANDE époque de souffrance de l’histoire humaine arrivera bientôt : « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés » (Matthieu 24 :21-22). Si nous persévérons comme des « Philadelphiens » – c’est-à-dire comme ceux qui veulent œuvrer et faire des sacrifices, pour que puisse être utilisée effectivement la « porte ouverte » pour prêcher l’Evangile – nous serons protégés des horreurs de cet holocauste : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse 3 :10-11).

Frères, je sais que vous êtes, pour la plupart, des « Philadelphiens » dans votre attitude et dans votre approche. Seulement, je vous demande de prendre conscience que SI nous devons proclamer au monde le message du Christ, avec une PLEINE PUISSANCE, il sera peut-être nécessaire pour beaucoup d’entre vous, qui êtes sur le terrain, de faire temporairement sans pasteur local, ou sans lieu de réunion à proximité. Il n’est PAS envisagé de réduire le nombre de pasteurs ou d’Eglises. Mais, plutôt, nous ne sommes pas en mesure, pour quelque temps, d’en ajouter d’autres. Il sera peut-être nécessaire que vous appréciiez profondément et que vous EXPLOITIEZ les sermons enregistrés, les programmes télévisés, les brochures et les articles que nous vous enver­rons AU LIEU DE tout ce qui était à votre disposition au sein des Eglises locales, des études bibliques, des clubs d’orateurs et d’autres activités merveilleuses que nous appréciions tous lors des dernières années dans notre ancienne association. Car, pour quelques années au moins, nous allons avoir besoin de mettre l’accent sur la première mission dans l’utilisation de nos ressources financières, limitées, et de notre main-d’œuvre.

S’il vous plaît, pensez et priez à ce sujet !

Une telle approche était aussi celle de M. Armstrong, qui fut guidé par le Christ dans les premières années de l’Œuvre. La plus grosse partie des revenus de cette époque allait directement à la prédication de l’Evangile. Même 18 ans après la fondation de l’Eglise de Dieu à la Radio, en 1934, il n’y avait que TROIS congrégations locales ! Je le sais, car j’y prêchais. Ensuite, après mon diplôme, le Christ Se servit de moi pour inaugurer les quatrième et cinquième congrégations de l’Eglise Universelle, respectivement ici, à San Diego, en Californie et à Tacoma dans l’Etat de Washington. Plus tard, je fus utilisé pour établir un bon nombre de congrégations, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Grande-Bretagne.

Je veux dire par là que je sens profondément le besoin de nous concentrer sur la première mission, et tout faire pour « CRIER A PLEIN GOSIER » (Esaïe 58 :1) le message d’avertissement à Israël pendant qu’il est temps, et prêcher du fond du cœur l’Evangile du Royaume de Dieu, ainsi que le vrai nom de Jésus-Christ (Actes 8 :12 ; 28 :31) au monde entier. Si nous réalisons correctement ce tour de force qui consiste à faire sortir des gens aveuglés et confus de ce monde séduit, nous aurons mis en place une base solide pour une GRANDE croissance future dans tous les aspects de l’Œuvre – y compris, par conséquent, plus de ministres, plus d’Eglises, de clubs et d’autres activités.

En attendant, chacun de nous devrait essayer individuellement de « marcher avec Dieu » – en étudiantavec ferveur, en priant sérieusement, en méditant, en jeûnant régulièrement et en « se nourrissant au Christ ». En fait, nous devrions autant croître spirituellement que si nous étions au milieu d’un plus grand nombre de gens à l’Eglise, de plus d’activités, etc. Rappelez-vous, frères, que ce fut longtemps après que ces Eglises locales et ces activités fonctionnaient que commença la GRANDE APOSTASIE de notre époque!

Alors, beaucoup de membres les plus « anciens » – y compris beaucoup d’entre vous – restèrent solides dans la VERITE.

Pourquoi ? Peut-être parce que vous étiez venus dans l’Eglise à la suite d’un profond engagement personnel, par des prières, par l’étude zélée de la Bible et par la méditation, vous n’aviez pas eu « besoin » qu’un ministre ou que l’Eglise vous dicte ce que vous aviez à faire quand tout volait en éclat ! A travers votre contact personnel avec Dieu et avec le Christ, vous aviez perçu où était prêchée la Vérité et où l’Œuvre était faite.

Dans les semaines et dans les mois à venir, beaucoup d’entre nous qui dirigeons l’Œuvre, penserons, jeûnerons et prierons pour savoir comment trouver le juste équili­bre entre les deux grandes missions que Jésus-Christ nous a confiées. Priez avec nous au sujet de cette question essentielle. Ecrivez-moi personnellement à ce sujet, car nous apprécions vos pensées et vos prières.

Le but du parler en langues



Croyons-nous que Dieu agit toujours avec des intentions précises? Lorsque, dans la Bible, nous voyons quelque chose que nous ne comprenons pas, allons-nous vraiment au fond des choses pour en découvrir la raison? Prenons, par exemple, le phénomène du « parler en langues », tel qu’il est raconté dans Actes 2. Est-ce tout simplement un phénomène bizarre hors de propos à notre présente époque, ou, après examen complémentaire, cela révèle-t-il la pensée de Dieu ?

Il est dommage que la plupart des idées sur le parler en langues laissent apparaître l’image d’un service religieux chaotique, désordonné, où ceux qui sont « dans l’Esprit » finissent par balbutier de manière incohérente, comme s’ils étaient en transe, alors que d’autres gesticulent comme s’ils étaient pris de convulsions épileptiques, leurs yeux roulant dans les orbites après s’être eux-mêmes mis, sans arrêt, à articuler frénétiquement les mêmes syllabes dénuées de sens.

Etait-ce de cela que les disciples de Jésus firent l’expérience, le jour de la Pentecôte?

Examinons ce que la Bible dit au sujet du parler en langues. Nous comprendrons le dessein de Dieu pour ce miracle, en examinant quand il s’est produit la première fois. Nous verrons ce que l’apôtre Paul dit à ce sujet, et nous déterminerons si Dieu utilise encore les langues dans l’Eglise.

Peu de jours après que Jésus-Christ fut monté au ciel en l’an 31, lorsque les apôtres étaient réunis à Jérusalem en même temps que beaucoup d’autres, pour observer le jour de la Pentecôte, une chose inhabituelle se produisit : « Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux » (Actes 2 :2-3).

En continuant dans Actes, nous lisons : « Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue » (versets 5-6). Non seulement les disciples ne parlaient pas en baragouin, mais encore, chacun les entendait parler dans sa langue natale (verset 8). Veuillez remarquer que le miracle tenait autant de l’expression que de l’écoute.

Il est intéressant d’analyser les mots grecs utilisés ici. Le mot « langues » au verset quatre est glossa, qui signifie le langage ou le dialecte usité par un peuple particulier, distinct des autres nations. Au verset six, le mot pour « langue » est dialektos duquel vient le mot français dialecte, qui signifie la langue ou le langage particulier d’un peuple. Les deux mots impliquent que c’était un langage connu, et non pas une façon de s’exprimer au timbre étrange, identifiable à aucune autre langue connue.

Ce fut un événement extraordinaire sans précédent. Ce miracle seul aurait pu être une démonstration de la puissance impressionnante de Dieu, mais il était beaucoup plus que cela. Comme dans tout ce que fait Dieu, il y avait un but.

Pour comprendre le but du parler en langues le jour de la Pentecôte, retournons aux circonstances de ce jour. A la Pentecôte, beaucoup de Juifs de différentes régions et contrées faisaient le voyage jusqu’à Jérusalem. Une seule langue n’aurait pas suffit pour s’adresser en même temps à tous ces gens ; d’ailleurs, la majorité d’entre eux n’aurait probablement pas fait la démarche spontanée de venir écouter prêcher Pierre. Mais, entraînés dans l’agitation collective provoquée par le vent impétueux et les langues de feu, qui provenaient de l’endroit où les disciples étaient assemblés, ils furent amenés à s’exclamer : « Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ? » (Actes 2 :11). Ainsi, le but de ce miracle était clair : annoncer les merveilles de Dieu. Les gens pouvaient non seulement comprendre ce qui leur était dit, mais encore, ils furent convaincus par le puissant sermon de Pierre, qui catalysa près de 3000 personnes à ressentir le besoin de se repentir et de se faire baptiser. Ce n’était pas un vain spectacle !

Grâce aux événements incroyables de ce jour-là, l’Eglise démarra dans l’enthousiasme du début. Le parler en langues joua un rôle essentiel dans l’accomplissement de la volonté divine.

Nous voyons un dessein similaire dans les deux autres récits du livre des Actes, qui relatent la répétition de ce miracle. Ces deux occasions n’offrent aucune similitude avec la fausse interprétation populaire, aujourd’hui, des « langues ».

La première fois s’est présentée, lorsque Pierre fut conduit par l’Esprit à la maison du centurion romain Corneille, par suite de la vision concernant les mets impurs (Actes 10 :17-23). Après que Pierre eut proclamé la bonne nouvelle du message de Jésus-Christ à toute sa maisonnée – à la fois à des Juifs et à des Gentils – la Bible dit que le Saint-Esprit « descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole » (verset 44). Les Juifs qui étaient avec Pierre furent étonnés que le Saint-Esprit fût octroyé aux Gentils. Pour comble, ils entendaient « parler en langues et glorifier Dieu » (verset 46), ceux sur qui était tombé l’Esprit. Il ne s’agissait pas de vains balbutiements de gens qui s’étaient placés eux-mêmes dans un état second. Au contraire, ce qui était prononcé était compréhensible et édifiant pour l’auditoire.

L’autre événement eut lieu alors que Paul était à Ephèse. Il rencontra plusieurs nouveaux convertis qui avaient été baptisés, mais qui n’avaient jamais entendu parler du Saint-Esprit. Après leur avoir imposé les mains, ils reçurent le Saint-Esprit de Dieu et « ils parlaient en langues et prophétisaient » (Actes 19 :6). Le mot grec pour « prophétisaient » peut signifier être soudainement poussé à une discussion de haut niveau, ou enseigner, réfuter, réprouver, reprendre ou réconforter les autres. Cela implique que ce qui était dit était compréhensible et édifiant pour ceux qui écoutaient ; ce n’était pas du charabia stérile.

A partir de ces récits du livre des Actes, nous voyons qu’en fin de compte, trois facteurs communs étaient présents lorsque les gens se mettaient à parler en langues : cela arrivait avec le don du Saint-Esprit. C’était toujours en présence d’une assemblée ; et ce qui était dit édifiait les auditeurs.
Les instructions de Paul aux Corinthiens

Parler en langues était apparemment courant au premier siècle de l’Eglise. Dans 1 Corinthiens 12, Paul en parle comme d’un don divin, au même titre que le don de la foi ou celui de guérison. Il n’y avait pas que le parler en langues qui était considéré comme un don ; l’interprétation de celles-ci l’était également (verset 10).

Toutefois, Paul donna quelques directives précises à ceux qui étaient bénis avec ce don. Premièrement, il écrivit que prophétiser valait mieux que de parler en langues : « Recherchez l’amour. Aspirez aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Eglise » (1 Corinthiens 14 :1, 4).

Contrairement à celui qui parlait en langues, celui qui prophétisait n’avait pas besoin d’interprète. Puisque les langues n’étaient même pas connues de l’orateur, cela ne pouvait pas non plus aider celui qui ne les comprenaient pas. Paul en vint donc à dire : « Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète pour que l’Eglise en reçoive de l’édification » (verset 5).

Si Paul éprouva la nécessité d’accentuer si fortement ce point, c’est, parce que le parler en langues était quelque chose de très surprenant et d’impressionnant. Parmi ceux qui possédaient ce don, il s’en trouvait sans doute beaucoup qui pensaient que ce don était le plus important. Nul doute que cela constituât une expérience étourdissante ! Imaginez-vous que, par l’inspiration du Saint-Esprit, vous parliez soudainement dans une langue qui vous soit inconnue !

Mais Paul faisait remarquer que tout devrait viser à aider les autres : « De même vous, si par la langue vous ne donnez pas une parole distincte, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l’air. Aussi nombreuses que puissent être dans le monde les diverses langues, il n’en est aucune qui soit sans signification ; si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi. De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Eglise que vous cherchiez à en posséder abondamment » (versets 9-12).

Paul disait aussi que parler en langues était premièrement une main tendue pour atteindre les non-membres, tel que prophétisé dans Esaïe : « Il est écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants » (versets 21-22).

Paul compare l’efficacité des langues avec le don de prophétiser, pour montrer que même les non-membres tireraient plus de profit de choses qu’ils pourraient comprendre. Mais la combinaison de ces deux dons pourrait être une puissante incitation pour un non-croyant d’arriver à une possible repentance : « Si donc, dans une assemblée de l’Eglise entière, tous parlent en langues, et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? Mais si tous prophétisent, et qu’il entre un non-croyant ou un simple auditeur, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous » (versets 23-25).

En plus de cela, Paul insistait à ce que le service de l’Eglise soit conduit de manière organisée, et que celui qui avait le don des langues ne parlât pas si personne n’était capable d’interpréter : « Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour et que quelqu’un interprète ; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (versets 26-28, 33).

La chose est claire : parler en langues n’était pas un spectacle inutile. Ce don devait servir à aider les autres, en particulier ceux qui ne croyaient pas. Bref, c’était une autre façon de faire progresser l’Evangile.
Est-ce nécessaire de nos jours ?

Pourquoi ne parlons-nous plus en langues dans l’Eglise, aujourd’hui ? Parce que Dieu utilise des méthodes suppléantes pour prêcher l’Evangile, étant donné que Ses serviteurs peuvent maintenant se servir de la technologie moderne pour accomplir le but qui n’était autrefois atteint que par les langues. Avec les moyens de communication de masse, nous pouvons envoyer des programmes télédiffusés, des émissions de radio et des messages traduits en différentes langues avec une facilité qui n’était pas abordable au premier siècle.

Rappelez-vous seulement que le Christ venait de commencer Son Eglise. Ceux qui furent les témoins de ces miracles étaient surexcités à tel point que c’était bien plus qu’un petit tumulte que déclenchaient les disciples du Christ, partout où Il les envoyait. C’était une méthode efficace pour que l’Evangile ait un profond impact sur ceux qui écoutaient et voyaient les miracles qui les accompagnaient.

En plus, la parole de Dieu est maintenant traduite dans presque toutes les langues connues. La Bible contient tout ce dont nous avons besoin pour nous repentir et nous convertir. La nécessité du parler en langues, pour proclamer la parole de Dieu, n’est plus de mise à cause de la large diffusion des textes de la Bible.

Comme nous l’avons vu, le parler en langues est un outil puissant dont Dieu Se servit pour amener beaucoup de gens à la repentance. Ceux qui détenaient ce don ne faisaient pas le genre d’exhibition incontrôlée de ferveur émotionnelle, qui vient sur beaucoup de gens fréquentant certains cercles religieux, de nos jours.

Dieu n’est pas capricieux ; ce qu’Il fait a un sens. Il utilise différentes méthodes à différents moments, mais Son dessein reste le même. Remercions-Le de pouvoir participer à ce dessein en cet âge, quelle que soit la méthode qu’Il choisit

Les écrits de Jean : leur raison d’être et leur but

La rédaction des derniers livres du Nouveau Testament s’étale sur plus de vingt ans. Pierre et Paul étaient morts, et le temple de Jérusalem avait été détruit depuis longtemps. Presque tous les chrétiens de la première génération étaient morts. C’est au cours de la dernière décennie du premier siècle, que le dernier témoin oculaire de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, écrivit de sa propre main les derniers livres du Nouveau Testament.

Il écrivit d’abord l’Evangile de Jean, puis, trois courtes Epîtres les années suivantes. Et, en dernier, alors qu’il était en exil dans l’île de Patmos, au cours du règne de l’empereur Domitien, il écrivit le livre de l’Apocalypse. Tous les commentateurs reconnaissent que l’Evangile de Jean est totalement différent, dans son approche et dans son contenu, de ceux de Matthieu, Marc et Luc – appelés les « Evangiles synoptiques », car ils suivent un même schéma et décrivent à peu près les mêmes événements.

Pourquoi l’Evangile de Jean est-il différent ? Après toutes ces années, quel était le besoin d’écrire encore un autre Evangile – et d’ajouter trois courtes lettres au canon des Ecritures ? Le livre de l’Apocalypse, bien sûr, est hors catégorie et n’entre pas dans la discussion présente. Cet article montrera que, lorsque nous examinons attentivement l’Evangile de Jean, son but devient clair et ses raisons d’être très significatives.

Au deuxième siècle, nous trouvons dans les œuvres d’Irénée (env. 120-122 apr. J.-C.), un témoignage au sujet des écrits de Jean. Irénée a grandi dans la région de Smyrne, et a vécu ensuite à Rome et à Lyon. Dans Son livre, Against Heresies, il déclare avoir connu dans sa jeunesse Polycarpe, un dirigeant de l’Eglise en Asie mineure ; ce dernier connais- sait personnellement l’apôtre Jean qui l’avait enseigné. Irénée a préservé l’information, confirmée par d’autres sources anciennes, que Jean était à Jérusalem à l’époque de la chute de Jérusalem en 70 apr. J.-C., et qu’il fut envoyé en exil dans l’île de Patmos sur l’ordre de l’empereur Domitien, au début des années 90. Après la mort de l’empereur en 95 apr. J.-C., Jean retourna à Ephèse où il mourut vers l’an 98, peu après le début du règne de l’empereur Trajan. Il écrivit l’Apocalypse sur l’île de Patmos (Apocalypse 1 :9) ; ses autres livres avaient été écrits avant son exil.

Pourquoi Jean a-t-il cru nécessaire d’écrire un autre Evangile ? Simplement, parce que la situation avait considérablement changé depuis les précédents récits des années 50 et 60. Une nouvelle génération montait et de nouvelles hérésies s’infiltraient. Après la destruction de Jérusalem en l’an 70, la population de l’Eglise n’était plus concentrée en Galilée et en Juda, mais dans des régions principalement païennes. L’Evangile de Jean est un message spécial, destiné aux païens et aux Juifs. Paul déclare dans 1 Corinthiens 1 :22 que les Juifs demandaient des miracles, tandis que les Grecs cherchaient la sagesse. Jean a fait ressortir ces deux aspects dans son Evangile. Il a montré que la sagesse que les Grecs recherchaient, par la philosophie, était véritablement révélée en Jésus-Christ. Il a aussi montré que « les signes messianiques », réclamés par les Juifs, étaient affichés par Jésus – et par Lui seul.

Jean a démontré un point essentiel : ce que les Juifs et les Grecs prétendaient chercher ne pouvait être révélé qu’en la personne, et dans le message de Jésus de Nazareth. Il a aussi clarifié à l’Eglise, qui glissait de plus en plus vers le paganisme, que Jésus-Christ avait révélé Son Evangile dans le contexte des Jours saints. L’Evangile de Jean est organisé autour des actions et des enseignements du Christ pendant les saisons de Fêtes, lors de Son ministère. Loin « d’abolir » les Jours saints, le message entier du Christ se révèle dans le contexte des Jours saints. Jean a rendu un dernier témoignage à ceux qui ont tenté, au début du second siècle, de faire la promotion de leurs idées personnelles.

Juste après la mort de Jean, les Juifs et les chrétiens ont dû faire des choix importants. L’Histoire montre que beaucoup de Juifs encouragés par leurs chefs, comme le prêtre Eléazer et le rabbin Akiva, ont accepté un faux messie en la personne de Bar Kokhba, et ont déclenché la seconde révolte juive (132-135 apr. J.-C.). « La répression de la révolte a presque dépeuplé la Judée ; par la suite, les Juifs ne pouvaient entrer dans Jérusalem qu’une fois par an » (An Encyclopedia of World History, William Langer, édition 1968, p. 124. C’est nous qui traduisons). A cette même époque, l’Eglise qui se disait chrétienne glissait de plus en plus vers les hérésies de Rome, qui cherchait à coller une étiquette « juive » à la loi, pour ne plus l’imposer aux chrétiens. Sur un fond de philosophie grecque et de pensée de platonicienne, un troisième siècle d’hérésies se dessinait sous l’influence des païens. Or, Jean avait écrit que les chrétiens seraient confrontés à ce genre de situation, et qu’ils seraient contraints de prendre des décisions.
Les thèmes dans l’Evangile de Jean

Le mot grec pour « croire » apparaît 98 fois dans l’Evangile de Jean, beaucoup plus souvent que dans n’importe quel autre livre du Nouveau Testament. Jean révèle le véritable but de son Evangile ; il souligne l’avoir écrit pour « que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jean 20 :31). Jean a clairement dit que Jésus, le Messie, est la source de vie et que Lui seul peut donner la véritable vie.

Les Grecs mettaient beaucoup trop l’accent sur la sagesse et la connaissance. Ils étaient influencés par les écoles philosophiques telles que la pensée de Platon, et supposaient qu’une bonne logique était suffisante pour avoir une bonne compréhension de Dieu et des vérités spirituelles. Ils croyaient que les hommes étaient capables de raisonner de par eux-mêmes pour aller des ténèbres vers la lumière. Jean a fait ressortir, tout au début de son Evangile, que la véritable connaissance de Dieu et du monde spirituel n’était possible que par Celui qui connaissait toutes choses, dès l’origine, et qui était venu révéler cette connaissance à l’humanité. Jésus-Christ a fait connaître – ou révélé – le Père (Jean 1 :18).

En fait, l’Evangile de Jean dévoile Jésus parlant du Père plus que les trois autres Evangiles réunis. Alors que les intellectuels du premier siècle, influencés par la pensée philosophique grecque, voyaient un Dieu suprême, lointain et inconnu, Jean a rendu manifeste que le Père était parfaitement connaissable, grâce au ministère de Jésus-Christ. Il a expliqué que seul Jésus a vu le Père (Jean 6 :46), et qu’Il a connu le Père comme le Père L’a connu (Jean 10 :15). La revendication audacieuse du Christ que Lui est le Père sont un – parfaitement unis dans Leur façon de voir les choses et de les approcher – poussa les Juifs à ramasser des pierres pour essayer de Le lapider (Jean 10 :30-31).

Jean a aussi utilisé le mot vérité plus que tous les autres auteurs du Nouveau Testament réunis. Tant dans son Evangile que dans ses trois Epîtres, il souligne à maintes reprises que Jésus-Christ est venu révéler la vérité. Nous lisons que, lorsque Jésus fut en procès devant Pilate, Il expliqua qu’Il était venu « pour rendre témoignage à la vérité » (Jean 18 :37). Jésus n’a pas seulement rendu témoignage à la vérité, Il est venu en tant que la lumière du monde, pour éclairer la vérité ! L’Evangile de Jean répond clairement aux Grecs, qui cherchaient la sagesse, que la vérité absolue est accessible – non par des spéculations et des raisonnements philosophiques – mais seulement par une révélation divine.

De même que les Grecs considéraient la sagesse comme une preuve, de même les Juifs réclamaient des signes pour preuve. Le Nouveau Testament utilise trois mots pour se référer aux miracles. Le premier se réfère aux prodiges ou aux événements miraculeux. Le second signifie puissance ; il est souvent utilisé pour souligner la puissance miraculeuse employée par les serviteurs de Dieu. Le troisième mot grec – semeion – signifie littéralement « signe », et il se réfère aux miracles dans le contexte où ils sont un signeou une preuve. Jean utilise logiquement ce mot plutôt que les deux autres. Cependant certaines versions ne reflètent pas ce choix et traduisent le mot semeion tantôt dans le sens de « miracle », tantôt dans le sens de « signe ». Dans son Evangile, Jean a consigné les signes de façon à ce que ses lecteurs puissent reconnaître, en Jésus, le vrai Messie et le Fils de Dieu.
Les signes du Messie

Jean attire l’attention sur sept signes miraculeux accomplis par Jésus, tout en déclarant que Jésus en a fait beaucoup d’autres qui ne sont pas mentionnés dans son Evangile (Jean 20 :30). Jean 2 :11 déclare que le premier des signes (pour une traduction correcte du mot grec utilisé ici, on préfèrera le mot « signe » à « miracle »), eut lieu pendant un repas de noces, à Cana, lorsque Jésus changea l’eau en vin. En fait, nous apprenons que c’est ainsi qu’Il manifesta Sa gloire – et que Ses disciples crurent en Lui.

Au cours de la première saison de Pâque de Son ministère, Jésus a accompli d’autres signes que nous ne connaissons pas (Jean 2 :23). Or, le second signe mentionné par Jean est la guérison du fils d’un officier (Jean 4 :54). Nous comprenons que Jean donne une description de quelques miracles – il rapporte des signes qui prouvent que Jésus est le Messie. L’Evangile de Jean contient cinq autres signes détaillés. Le troisième est la guérison d’un paralytique, le jour du sabbat (Jean 5 :2-16). Le quatrième signe est la multiplication des pains et des poissons pour nourrir cinq mille personnes (Jean 6 :4-14). Le cinquième signe se trouve dans Jean 9 : un aveugle de naissance recouvre la vue. Le sixième signe est la résurrection de Lazare (Jean 11).

Et le septième signe ? Il a été donné au début du ministère de Jésus, lorsque les chefs religieux Lui ont demandé un signe pour valider Son autorité. Il leur a dit qu’après trois jours et trois nuits dans la tombe, Il ressusciterait dans la puissance et dans la gloire (Jean 2 :18-19).

Quelle est la signification de ces signes ? Comment prouvent-ils que Jésus est le Messie ? Seul le Messie est capable de satisfaire à tous les besoins d’Israël. Toutes les autres tentatives sont vouées à l’échec. Jésus S’est révélé à Ses disciples, lorsqu’il changea l’eau en vin, lors du festin de noces à Cana. Cette occasion de réjouissance et de joie menaçait d’être interrompue ; elle ne pouvait se poursuivre que par un miracle de conversion ou de transformation – le changement d’une substance en une autre. Le véritableMessie est la source de la joie et de la réjouissance véritables pour Israël, car Lui seul est en mesure d’apporter un réel changement et une réelle transformation.

Le second signe souligne que le Messie est la source de guérison pour Israël, Il est Celui qui guérit le malade. Le troisième signe est aussi une guérison ; il met en évidence que le paralytique était impotent ou impuissant. Seul le Messie peut rendre la puissance et la force à Israël. Avec le quatrième signe – la multiplication des pains – Jean montre que le Messie est la seule source qui puisse assouvir la faim d’Israël. Jésus-Christ n’a pas seulement nourri physiquement Israël, mais Il S’est aussi offert Lui-même comme le pain de vie, le seul qui puisse assouvir la faim spirituelle. Le cinquième signe – la guérison d’un aveugle-né – montre un autre aspect du rôle spécial du Messie. C’est seulement par le Messie, qu’Israël, et en fait le monde entier, peut être guéri de l’aveuglement spirituel. Lui seul peut permettre aux gens de voir.

Le sixième signe explique que le Messie n’est pas seulement une source de joie, de guérison, de force, de nourriture et de vue, mais aussi une source de vie ! En voyant Jésus ressusciter Lazare (Jean 11), les chefs religieux juifs se persuadèrent qu’ils devaient agir pour arrêter Jésus (Jean 11 :46-53). Ils craignaient que ces signes persuadent le commun du peuple que Jésus-Christ était le Messie, et que les Romains prennent des mesures contre leur statut spécial, et contre toute la nation. Paradoxalement, c’est leur rejet des signes de Jésus qui amena sur eux le résultat qu’ils craignaient !

Le septième signe décrit dans l’Evangile de Jean est le summum de tout ce qui peut identifier Jésus comme le Messie. Jésus-Christ avait annoncé d’avance qu’Il donnerait volontairement Sa vie pour les brebis, afin de La reprendre. Lui seul avait reçu l’autorité du Père de prendre une telle décision (Jean 10 :15, 17-18).

Ces signes ont été consignés dans l’Evangile de Jean pour que ceux qui le lisent sachent que Jésus est le Messie et le Fils de Dieu – et qu’en croyant en Lui, ils puissent avoir la vie.
Les Jours saints et l’Evangile

Jean a aussi mis l’accent sur les paroles et les actions de Jésus-Christ, dans le contexte des Fêtes annuelles de Dieu. En laissant de côté bon nombre de détails des autres Evangiles, il a utilisé les paroles de Jésus pour révéler l’Evangile, dans le contexte des sept Fêtes différentes qu’Il a célébrées pendant Son ministère.

Jean 2 :13 attire l’attention sur la première Pâque du ministère de Jésus. Le nettoyage du temple, les signes miraculeux accomplis au cours de cette période de Fêtes, et la discussion privée avec Nicodème, ont marqué le début de Son ministère public. Dans ce contexte, Il a parlé de Sa future crucifixion et de l’amour de Dieu en rendant le pardon possible (Jean 3 :14-17).

Dans Jean 4, nous lisons que Jésus et Ses disciples retournèrent en Galilée, après plusieurs semaines consacrées à baptiser de nouveaux disciples. En comparant ce récit avec Marc 1 :14 et Luc 4 :14-19, nous voyons que Jésus est retourné en Galilée pour être dans la synagogue de Nazareth pour la première Pentecôte de Son ministère. Dans Luc 4 :16, le mot traduit par « le jour du sabbat », dans la plupart des versions, signifie littéralement « le jour des sabbats [ou des semaines] ». Il se réfère à la Pentecôte – appelée la Fête des semaines dans l’Ancien Testament – et Jean 4 :35 confirme que la moisson était éloignée de quatre mois. La fin de la moisson était célébrée au cours du septième mois, lors de la Fête du Rassemblement (ou des Tabernacles). Quatre mois plus tôt correspondent au début du troisième mois, soit juste avant la Pentecôte. Jean 4 décrit Jésus qui parle avec une femme près d’un puits à Samarie, Son enseignement porte sur le Saint-Esprit, cette source d’eau vive, et sur l’importance d’adorer le Père en esprit et en vérité.

Dans Jean 5, Jésus est à Jérusalem pour une Fête qui n’est pas précisée, Son message met l’accent sur la résurrection (verset 28-29) et sur Son rôle en tant que Juge de l’humanité (verset 22) – lequel a certainement été donné pendant la période des Fêtes d’automne. Dans Jean 6 :4, nous apprenons que les cinq mille personnes ont été nourries juste avant la Pâque. L’enseignement que Jésus donna ensuite à une partie de ce groupe, dans la synagogue de Capernaüm (verset 59) – en disant qu’Il était « le pain de vie » – a probablement été donné le premier jour de la Fête des Pains sans Levain. Lors de la dernière Fête des Tabernacles de Son ministère, Jésus a enseigné qu’il fallait juger selon la justice (Jean 7).

En commençant par Jean 7 :37, nous avons un récit détaillé des activités du Christ, le Dernier Grand Jour de l’an 30, le dernier de Son ministère. Lorsque nous comparons Jean 7 :35 avec Jean 8 :1-2, nous voyons que le récit commence avec les événements qui se sont déroulés le soir de cette dernière Fête, et qu’il se poursuit aux chapitres 8 à 10, avec ce qui s’est passé durant la partie diurne de ce Jour saint. Jésus a utilisé cette Fête pour décrire l’époque où le Saint-Esprit sera accessible à toute l’humanité, lorsque les pécheurs auront leur opportunité de se repentir – de ne plus pécher – et lorsque l’aveuglement aura cessé pour tous. Ces thèmes sont tous associés au Dernier Grand Jour.

Le récit de la dernière Pâque du Christ commence dans Jean 11 :55. Bien plus que n’importe quel autre auteur de l’Evangile, Jean relate ce que Jésus a enseigné à Ses disciples, la dernière nuit qu’ils ont passée ensemble. Presque la moitié de l’Evangile de Jean – 10 chapitres sur 21 – est consacrée à la description des événements liés à cette dernière Pâque, à la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ.

Le message de l’Evangile, proclamé par Jésus, n’était certainement pas d’abolir la nécessité d’obéir à Dieu, ou d’abolir l’observance des Fêtes annuelles. Au contraire, en écrivant ce quatrième et dernier Evangile, Jean a fait en sorte que la vie et les enseignements de Jésus-Christ soient mieux compris à la lumière des Fêtes annuelles de Dieu et de leur signification.
Les Epîtres de Jean

En plus de son Evangile, Jean a écrit trois courtes lettres. Si nous faisons attention aux premiers versets de 1 Jean, nous pouvons voir qu’elles ont été écrites après son Evangile. Jean commence sa première Epître en faisant référence à ce qu’il avait clairement expliqué dans les premiers versets de son Evangile. Si ses lecteurs n’avaient pas déjà lu Jean 1, ils n’auraient pas compris ses allusions à la Parole, à Celui qui était dès le commencement la vie et la lumière.

Jésus-Christ est venu pour rendre les choses claires, ou pour les manifester. Jean a utilisé plusieurs fois le mot grec traduit par « manifester » dans sa première Epître et dans son Evangile. Il apparaît neuf fois dans sa première Epître. Nous apprenons que Jésus a été manifesté pour ôter nos péchés et pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3 :5, 8), et que le Père a manifesté Son amour envers nous en envoyant Son Fils unique (1 Jean 4 :9).

Dans chacune de ses trois Epîtres, Jean insiste sur l’importance de la vérité. La vérité n’est pas cachée – et nous devons y marcher. Il a également insisté sur l’importance de l’obéissance aux Commandements de Dieu. En écrivant à l’époque où beaucoup de gens prétendaient être le peuple de Dieu, et cherchaient à diminuer l’importance de l’obéissance à la loi de Dieu, Jean fait ressortir que le véritable amour envers Dieu consiste à garder Ses Commandements (1 Jean 5 :3 ; 2 Jean 6).

A l’époque où beaucoup de gens s’étaient détournés de la vérité, et avaient accepté des idées hérétiques, Jean encourage ceux qui étaient restés fidèles. Certains étaient partis de l’Eglise pour suivre leur propre voie (1 Jean 2 :19). D’autres cherchaient à prendre les rennes des congrégations, et en chassaient les véritables chrétiens (3 Jean 9-10). C’était une époque où il y avait plusieurs antéchrists (1 Jean 2 :18). Au sein de la confusion, que devait faire le peuple de Dieu ? « Demeurez en Lui », a dit Jean (1 Jean 2 :28). Le mot traduit par « demeurez » ou « continuez en » a été utilisé dans 1 Jean et dans l’Evangile de Jean. « Demeurer » en Christ signifie suivre Ses voies (1 Jean 2 :6), et garder Ses Commandements (1 Jean 3 :24). Jean exhorta ses lecteurs à persévérer fidèlement dans la vérité qu’ils avaient apprise dès le commencement (1 Jean 2 :24).

Cet apôtre âgé, ce dernier témoin oculaire de tous les événements du ministère du Christ, a rendu un dernier témoignage vers la fin du premier siècle. Seuls ceux qui prêteraient attention à ce témoignage – et qui croiraient le message que Jésus est venu révéler de la part du Père – pourraient avoir la vie. Jean a montré d’une manière simple qui était réellement Jésus : le Logos – la Parole – Celui qui était dès le commencement avec Dieu et qui est Lui-même Dieu. Il était l’Agneau de Dieu, venu ôter les péchés du monde. Il est la Lumière du monde, le Pain de Vie, la Vraie Vigne et le Bon Berger. Il est venu révéler le Père et Le rendre connaissable à Ses disciples. Il est venu rendre témoignage de la vérité. Ses paroles offrent non seulement l’Esprit et la vie, mais encore elles sont Esprit et vie (Jean 6 :63). Elles le seront toujours !

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