Le don d’un Esprit de prudence

 

Paul décrivit le Saint-Esprit divin comme un esprit de prudence. Mais qu’est-ce qu’un esprit de prudence ? Et comment pouvons-nous développer et faire fructifier ce don de Dieu ?

Une fois par an, au cours de la Pentecôte, nous célébrons le don du Saint-Esprit divin à l’Église et nous sommes émerveillés par le fait qu’il nous ait permis de partager la nature divine (2 Pierre 1 :4) – un privilège qu’aucun d’entre nous n’a mérité.


Cet Esprit transmet de nombreux bénéfices. Paul en énuméra quelques-uns dans une lettre adressée à Timothée, lorsqu’il encouragea le jeune évangéliste à tirer le meilleur profit de ce qu’il avait reçu : « C’est pourquoi je te rappelle de rallumer le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence » (2 Timothée 1 :6-7, Ostervald).

La force, la charité et la prudence sont des sujets méritant d’être étudiés. Mais dans cet article, nous allons nous focaliser sur la prudence, parfois traduite par « bon sens » ou « sagesse » dans d’autres versets ou d’autres traductions de la Bible. La prudence et le bon sens sont essentiels dans la vie chrétienne, mais ils semblent faire défaut dans le monde actuel. Pourquoi ?

La réponse en dit long sur notre monde et cela démontre à quel point la prudence est un don merveilleux que nous ne devrions pas prendre pour acquis.

En étudiant de plus près ce qu’est la prudence, nous comprendrons pourquoi cela requiert l’Esprit de Dieu. Nous verrons aussi comment nous pouvons développer et parfaire ce don spirituel dans notre vie.

Un esprit endommagé

L’humanité a été créée à l’image de Dieu (Genèse 1 :26-27). Cela signifie que notre apparence reflète celle de Dieu de façon très significative (voir l’article “À l’image de Dieu”, Le Journal, janvier-février 2017), mais les implications sont bien plus importantes.

Lorsque nous lisons attentivement le récit de la création de l’homme, nous voyons que l’être humain reflète l’image de Dieu à bien des égards. L’humanité a reçu la domination sur les créatures de ce monde (Genèse 1 :26, 28), de la même manière que Dieu règne sur l’ensemble de la création (Psaume 24 :1). Les êtres humains se reproduisent selon leur propre espèce (Genèse 1 :28), tout comme Dieu agrandit Sa propre famille (2 Corinthiens 6 :18). Les chapitres 2 et 3 de la Genèse montrent que les humains sont des êtres qui pensent, qui raisonnent et qui doivent rendre des comptes dans la création divine, contrairement aux animaux. Aussi limités que nous soyons, lorsque nous étudions la conception de l’homme, nous voyons un autoportrait intime de Dieu et de Son Fils.


C’est pourquoi l’Éternel peut nous dire : « Venez et discutons ensemble » (Ésaïe 1 :18, Semeur), car Il nous a créés avec un esprit capable de raisonner et de penser de façon rationnelle.

Mais le péché a tout endommagé, y compris notre capacité à penser de façon rationnelle.

Dans le jardin d’Éden, l’homme a choisi de pécher, en usant du libre arbitre accordé par Dieu. Ce choix l’a corrompu et a entravé sa capacité à refléter son Créateur. Bien entendu, nous avons tous fait ce même choix à notre manière (Romains 3 :23) et nous avons fait l’expérience de la corruption. Notre esprit souffre, notre corps souffre et nos pensées souffrent des conséquences du péché.

La corruption du péché provoque la diminution de notre capacité à tirer des conclusions exactes au sujet du monde et de nous-mêmes. Une telle corruption est inévitable lorsque nous n’accordons pas à Dieu la place qu’Il possède au centre de la réalité : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la science » (Proverbes 1 :7).

De nombreux passages bibliques montrent comment le péché endommage notre capacité à faire preuve de rationalisme. Voyez l’état dans lequel se trouve actuellement Lucifer, devenu Satan le diable. Lucifer fut créé « plein de sagesse » (Ézéchiel 28 :12). Mais après sa rébellion, Dieu lui a dit : « Tu as corrompu ta sagesse par ton éclat » (verset 17) et Paul écrivit que l’orgueil a conduit à la condamnation du diable (1 Timothée 3 :6).

Le péché de Satan a tellement endommagé son esprit, alors même qu’il était directement témoin de la majesté et de la puissance de Dieu, qu’il s’oppose désormais férocement à Lui. De même, l’esprit des démons est tellement endommagé par le péché qu’ils persistent dans leur rébellion contre Dieu, alors même qu’ils Le connaissent (Jacques 2 :19), et cela précipitera leur fin terrible.

Comme la Bible le montre, à maintes reprises, les êtres humains font rarement mieux. Jésus corrigea les pharisiens et les sadducéens car ils n’avaient pas la volonté de tirer les bonnes conclusions concernant des faits établis (Matthieu 12 :1-4). Un homme que Jésus avait guéri s’étonna de l’incapacité des pharisiens à accepter la vérité qui était sous leurs yeux (Jean 9 :30). Paul mentionna des individus « apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité […] étant corrompus d’entendement » (2 Timothée 3 :6-8). Il décrivit aussi les intellectuels païens qui « se sont égarés dans leurs pensées » et qui ont été « livrés à leur sens réprouvé » car « ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu » (Romains 1 :21, 28).


Bien entendu, à notre époque, nous sommes entourés de nombreux esprits égarés et dépourvus de l’Esprit de Dieu. Il suffit de suivre n’importe quelle « discussion » sur les problématiques actuelles pour vous rendre compte que le raisonnement et la logique de base sont rarement de mise – et encore moins la véritable sagesse et la compréhension. Le langage employé sur Twitter, Facebook et les autres réseaux sociaux est souvent issu d’une pensée exaltée mais irrationnelle. L’esprit de cette époque n’est clairement pas un esprit de prudence et de rationalité.

Même lorsque le langage semble rationnel, un examen plus attentif révèle souvent des suppositions erronées, voire des faits choisis de façon partiale. Combien de gens proclamant qu’il faut « écouter ce que dit la science » à propos des théories sur l’évolution ou le changement climatique ignorent parallèlement la science concernant la confusion transgenre, l’immoralité sexuelle et d’autres problèmes culturels ?

Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, Dieu peut nous aider à voir la preuve d’un esprit endommagé dans notre propre pensée. À quel point nous justifions-nous afin de faire ce que nous voulons ou d’excuser notre comportement ? À quelle fréquence nos messages sur Facebook, par exemple, ressemblent-ils à ceux des partisans politiques – des messages contentieux, orgueilleux et agressifs sur des sujets de ce monde, loin de l’Évangile du Royaume ? Combien de fois des frères et sœurs en Christ cherchent-ils à « sortir vainqueurs d’un débat » ou à remettre l’autre à sa place, au lieu de respecter le point de vue de l’autre personne ?

Cette sorte de conflit et de dispute vient de la chair, pas de l’Esprit de Dieu (voir Galates 5 :20 ; Tite 3 :9). Ces modes de pensée et de comportement révèlent également un esprit endommagé.

La guérison est disponible – c’est un des précieux dons du Saint-Esprit

Dieu ne nous a pas abandonnés ! Comme nous l’avons vu tout au début, Il nous a donné un esprit de prudence et de bon sens. Il s’agit de Son propre Esprit (2 Timothée 1 :7).Mais la guérison complète de notre esprit et de nos pensées ne se produit pas instantanément au baptême. Si seulement c’était le cas ! Non, cela prend du temps et nous avons un rôle à jouer. Paul exhorta Timothée à « ranimer la flamme du don de Dieu » (2 Timothée 1 :6). Autrement dit, Timothée avait la responsabilité d’apprécier et de faire fructifier ce qu’il avait reçu.

Alors que nous nous efforçons d’utiliser l’Esprit de Dieu pour croître « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3 :18), un de nos buts devrait être de développer la sagesse et le bon sens divin. Puisque notre Père nous a donnés l’occasion de posséder un véritable esprit de prudence dans un monde qui en manque, nous ne devrions pas négliger ce don ! Nous avons l’obligation de faire fructifier au maximum cette opportunité.

Voici sept principes pour nous y aider.

1. Reconnaissez que Dieu est Dieu

Comme nous l’avons vu, Paul mit en garde les chrétiens de Rome concernant le danger de ne pas reconnaître notre Créateur en tant que Dieu. Il décrivit des individus intelligents intellectuellement qui, bien qu’ayant « connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres » (Romains 1 :21).

Lorsque vous comprenez vraiment qui est Dieu, Son existence implique une dévotion absolue et une adoration totale. Jésus enseigna que le « premier et le plus grand commandement » de la loi divine est : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » (Matthieu 22 :37). Rien d’autre ne peut venir en premier dans notre vie. Notre dévotion au Père, au Christ et au Royaume qu’Il apportera doit l’emporter sur tous les autres désirs et inquiétudes (Luc 14 :26 ; Matthieu 6 :33).

Si nous ne consacrons pas toutes choses à Dieu, nous échouons à reconnaître qui Il est vraiment. Et notre perspective devient de plus en plus déformée et pervertie, si elle ne maintient pas Dieu à la place qui est la Sienne. Comme nous l’avons déjà vu, savoir qui est Dieu n’est pas suffisant. Le commencement même de la science est la crainte de Dieu (Proverbes 1 :7) – c’est-à-dire Le considérer avec une admiration et une profonde révérence qui changera notre vie. C’est uniquement lorsque sa crainte de Dieu « passa au niveau supérieur » que la perspective de Job à son propre sujet commença à devenir juste et saine (Job 42 :5-6).

Les danseurs ou les patineurs artistiques ont besoin de se focaliser sur un point fixe afin de maintenir leur orientation lorsqu’ils effectuent des figures donnant le tournis. De la même manière, la crainte de Dieu est un point fixe qui oriente notre compréhension de nous-mêmes et de notre environnement, nos relations avec les autres et le sens de notre vie.

Afin de maintenir et de développer un esprit de prudence, nous devons reconnaître et accepter de plus en plus le rôle que le Dieu tout-puissant joue dans notre vie et dans les affaires mondiales. Si nous le faisons, nos actions et nos choix s’en ressentiront.

2. Recherchez l’humilité

L’apôtre Paul fit une observation simple mais essentielle : « La connaissance enfle [d’orgueil], mais l’amour édifie » (1 Corinthiens 8 :1). Ce n’est pas une mise en accusation de la connaissance, car Pierre a écrit que les chrétiens doivent croître dans la connaissance (2 Pierre 1 :5-7). Paul faisait simplement le constat que plus nous accumulons de connaissances, plus la tentation est grande d’avoir une haute opinion de nous-mêmes, ainsi que de nos idées et de nos propres conclusions.

La Bible met en garde ceux qui se considèrent sages et prudents à leurs yeux (voir Ésaïe 5 :21 ; Proverbes 26 :12 ; 1 Corinthiens 10 :12). Penser que l’orgueil ne puisse pas déformer notre esprit, comme cela arriva à Satan, est une folie de notre part.

« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes » (Philippiens 2 :3). Puis les versets 5 à 8 nous apprennent que cette humilité définit l’Esprit et la pensée de Jésus-Christ.

Les ambitions égoïstes et le fait d’être sages à nos propres yeux sont des erreurs qui vont à l’encontre d’un mode de pensée sain et prudent. Si nous voulons penser clairement, nous devons demander à Dieu de nous aider à nous voir avec humilité. Plus nous accordons une grande importance à notre propre raisonnement, plus nous risquons de laisser l’orgueil endommager notre esprit.

3. Alimentez votre compréhension spirituelle

Certains ont prétendu que M. Herbert Armstrong condamnait complètement la science et l’approche scientifique. Ce n’est pas le cas ! Il acceptait la connaissance apportée à l’humanité par les formidables avancées scientifiques et il reconnaissait que ces dernières avaient amélioré de nombreux aspects de la vie. Mais il condamnait le rejet de la révélation divine, qui déforme trop souvent le travail des scientifiques. (Vous pouvez relire à ce sujet l’éditorial de M. Ames, “La dimension manquante à la connaissance”, paru dans le Journal de mai-juin 2021, où il approfondit ce sujet essentiel.)

Sans la contribution de Dieu, aucun d’entre nous ne pourrait avoir la sagesse d’esprit, car certaines vérités doivent être discernées spirituellement (1 Corinthiens 2 :14). Si nous voulons accroître notre capacité à penser, à raisonner et à discerner avec sagesse, nous devons chercher à doter notre esprit des vérités éternelles contenues dans la parole de Dieu.

Nous sommes vraiment bénis de vivre à une époque où la Bible est aussi facile d’accès pour le plus grand nombre ! En écrivant Psaume 119 :11, le roi David comprenait à quel point il est important que la connaissance révélée par Dieu devienne une part importante de qui nous sommes : « Je serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi. » La parole de Dieu était l’objet de sa méditation tout au long de la journée (verset 97) et cela lui apporta une connaissance qui faisait défaut aux autres (versets 98-100). Un des buts fondamentaux de la nouvelle alliance est d’écrire la loi et les voies de Dieu dans notre cœur et dans notre esprit afin qu’elles fassent partie de notre façon de penser et de raisonner (Hébreux 10 :16).

Travaillons-nous régulièrement avec Dieu, alors qu’Il cherche à écrire Sa parole dans notre cœur ? Afin d’être vraiment sage et prudent, un esprit a besoin d’avoir accès aux vérités divines !

Si nous voulons comprendre le monde de façon rationnelle – en analysant correctement les idées, les opportunités, les situations et les circonstances – nous devons nous alimenter fidèlement et régulièrement de la parole révélée par Dieu, en tant que source d’information disponible nulle part ailleurs.

4. Exercez le discernement et agissez en conséquence

Les Écritures valorisent et font l’éloge du bon discernement (voir Proverbes 2 :3 ; Philippiens 1 :9). Mais le discernement ne se développe pas du jour au lendemain. Il s’acquiert et se perfectionne au cours de nombreuses années de pratique : « La nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal » (Hébreux 5 :14, Darby).

Le discernement requiert de la pratique, en cherchant activement à distinguer le bien du mal dans le monde et dans les choix qui se présentent à nous. Ensuite, nous devons choisir le bien en conséquence.

Ce n’est pas une coïncidence si le lexique NAS Greek New Testament explique que le mot traduit par « prudence » ou « sagesse » dans 2 Timothée 1 :7 a également le sens de « contrôle de soi », car les deux notions sont indissociables. À chaque fois que nous décidons ou que nous nous comportons comme s’il n’y avait pas de différence entre le bien et le mal, entre la sagesse et la folie, nous atténuons notre capacité de perception entre ces notions.

Bien qu’il y ait beaucoup de plaisir à faire ce qui est bien, il peut aussi y avoir du plaisir à pécher, mais ce plaisir lié au péché est un plaisir temporaire (Hébreux 11 :25) qui conduit toujours à de profonds regrets par la suite, voire à l’instant présent. Se fier simplement à ce qui « semble juste » pourrait bien provoquer une énorme erreur. Si nous voulons posséder un esprit de prudence, il est important de le mettre en pratique régulièrement en cherchant activement à identifier le bien. Lorsque ce qui est bien semble « évident », c’est souvent le moment où un discernement mature est nécessaire ! Pourquoi est-ce si évident ? Quels principes divins nous font dire cela ? Y a-t-il des principes bibliques qui pourraient aller à l’encontre de la conclusion « évidente » ?

Si le fait de suivre notre instinct conduisait à un bon discernement, il ne serait pas utile d’exercer nos sens comme cela est décrit dans Hébreux 5 :14. Cela demande du travail et de l’expérience, mais le résultat est un mode de pensée lucide, rationnel et divin, qui en vaut bien l’investissement.

5. Consacrez-vous à la vérité et non au mensonge

Attention : ce conseil n’est peut-être pas aussi simple qu’il n’y paraît.

Si nous voulons avoir un esprit de prudence, nous devons nous consacrer à la vérité et désirer voir les choses comme elles sont vraiment. Chercher des faits réels à partir de sources fiables est très important, mais cela implique aussi de refuser de nous complaire dans les mensonges que nous nous disons souvent.

Le péché nous corrompt de telle manière que le désir profond de la vérité ne fait pas partie de notre état naturel. « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ? » (Jérémie 17 :9). L’auto-illusion est remarquablement naturelle pour chacun d’entre nous et, comme beaucoup l’ont déclaré dans le passé (y compris M. Armstrong et M. Meredith), ceux qui sont séduits ne savent pas qu’ils sont séduits ! Cet avertissement inclut l’auto-illusion ou l’aveuglement à son propre sujet. Nous possédons une incroyable volonté à mentir (ce dont nous sommes rarement conscients) pour nous justifier des choses que nous voulons vraiment obtenir ou celles auxquelles nous voulons croire, mais c’est extrêmement néfaste pour la prudence de l’esprit.

Dieu a inclus la notion de vérité dans les Dix Commandements : « Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain » (Exode 20 :16). Et vous êtes votre propre prochain le plus proche !

Chaque « petit » mensonge que nous acceptons, qu’il s’agisse d’un mensonge nous concernant ou au sujet du monde environnant, déforme notre compréhension de la réalité et rend la vérité de plus en plus difficile à percevoir. Un jour, le psychologue clinicien Jordan Peterson déclara à son auditoire : « Si vous mentez suffisamment et assez souvent, vous finirez par ne plus percevoir la vérité – et vous serez alors en enfer. »

Nous ne pouvons pas conserver un esprit de prudence sans avoir la volonté de vivre dans la réalité, aussi douloureuse soit-elle. Cela signifie que nous devons avoir la volonté de sacrifier toutes nos illusions, mêmes celles que nous préférons.

6. Cherchez des conseils sages

Les conseils nous aident à dépasser les limites de notre point de vue et de notre expérience de la vie. Des limites qui nous concernent tous. C’est une aide essentielle pour un esprit de prudence. L’homme ou la femme qui comprend cela fera tous les efforts nécessaires pour chercher avec diligence des avis et des conseils de la part des autres (Proverbes 20 :5). À l’opposé, nous trouvons des gens qui se satisfont de leurs propres conseils : « Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît, il s’irrite contre tout ce qui est sage » (Proverbes 18 :1).

Cependant, si nous voulons vraiment développer l’esprit de prudence, nous devons prendre conseil de la bonne manière. Parfois, nous utilisons à mauvais escient les passages des Proverbes disant de faire appel à un « grand nombre [de] conseillers » (par ex. Proverbes 11 :14) comme une excuse afin de « chercher à droite et à gauche » pour trouver le « conseiller » qui dira ce que nous voulons entendre ou justifier ce que nous croyons. Il est prophétisé qu’à notre époque en particulier, les gens auront tendance à se donner « une foule de docteurs selon leurs propres désirs », afin de trouver quelqu’un leur disant ce qu’ils veulent entendre au lieu de ce qu’ils ont besoin d’entendre (2 Timothée 4 :3-4). Une telle approche nous aide à nous justifier, soit auprès des autres soit dans notre propre esprit, mais ce n’est pas ce que nous disent les exhortations bibliques.Chercher de véritables conseils ne consiste pas à consulter seulement ceux qui feront écho à nos désirs. Cela consiste plutôt à chercher les individus les plus qualifiés dans le domaine concerné afin qu’ils nous donnent les conseils dont nous avons besoin et qui soient prêts à nous contredire si nécessaire.Dans le monde actuel, beaucoup de gens vivent sans même considérer le fait de prendre conseil. Beaucoup sont tellement satisfaits de leurs propres positions, de leurs recherches et de leurs conclusions qu’ils sont toujours prêts à donner des conseils, même si personne ne leur demande. Sur Facebook et les autres réseaux sociaux, beaucoup de gens expriment régulièrement et avec force leurs conclusions personnelles sur des conseils médicaux, sur les vaccins, la nutrition, la politique, la doctrine biblique, la prophétie et bien d’autres sujets.

La Bible met en garde : « Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3 :1). Mais les réseaux sociaux nous ont fourni des tribunes et des porte-voix numériques qui ont tenté beaucoup de gens à laisser un peu trop rapidement ce conseil de côté.

Cultiver un esprit de prudence implique d’être bien plus intéressé à obtenir des conseils qu’à en donner. Le conseil de Jacques dit exactement que « tout homme soit prompt à écouter, lent à parler » (Jacques 1 :19).

7. Faites attention à vos sources

Une de mes histoires favorites, en lien avec les mathématiques, décrit un professeur mettant en garde ses étudiants que s’ils se basent sur une fausse information ou une hypothèse erronée, telle que « deux font un », ils peuvent « prouver » à peu près n’importe quoi.

Un étudiant le mit au défi : « D’accord, montrez-nous cela et prouvez-nous que vous êtes le pape ! »

Après un temps de réflexion, le professeur répondit : « Eh bien, le pape est une personne et je suis aussi une personne, donc le pape et moi faisons deux. Et puisque deux font un, alors le pape et moi sommes un. »

J’aime bien cette histoire car elle met l’accent sur un aspect important de la logique et du raisonnement : tous les raisonnements sont susceptibles d’être altérés par de mauvaises suppositions et de mauvais postulats de départ. Beaucoup d’informaticiens connaissent l’acronyme GIGO (garbage in, garbage out) qui se traduirait littéralement par « des ordures en entrée, des ordures en sortie ». Autrement dit, si vous entrez des données erronées dans un système informatique, il en ressortira des résultats tout aussi erronés. Ce principe s’applique également à notre raisonnement.

La vie est compliquée et nous avons souvent besoin d’informations que nous ne possédons pas. Qu’il s’agisse de prendre une décision en termes de nutrition pour notre famille, de chercher à comprendre un passage difficile dans les Écritures ou d’essayer de donner du sens à une relation difficile, il est essentiel que nous alimentions notre esprit avec des informations solides provenant de sources fiables.

Malheureusement, Internet est devenu un véritable arbre de la connaissance du bien et du mal. Beaucoup trop d’entre nous l’utilisent comme notre premier point de chute et parfois comme notre seule référence, même dans notre étude biblique personnelle, et nous oublions deux faits importants : 1) n’importe quel insensé peut créer un site Internet ou publier une vidéo sur YouTube (et beaucoup le font !), 2) il n’y a pas de « détecteur de vérité » sur Internet.

Dieu nous dit d’être prudents dans le choix de nos sources. Paul écrivit à Timothée : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises » (2 Timothée 3 :14). Puisque les prophéties annoncent que le paysage de l’information à notre époque sera largement constitué de faux enseignants et de faux prophètes (2 Pierre 2 :1), un bon raisonnement implique de ne pas réduire la qualité de nos sources, mais d’être encore plus exigeants !

Dans le domaine spirituel, consultez-vous ceux que Dieu a nommés comme bergers ? Des individus qu’Il tient personnellement responsables de votre personne (Hébreux 13 :17). Ou vous tournez-vous vers ceux qui ne montrent aucun signe de sagesse spirituelle ni les fruits que nous devrions identifier chez les enseignants, selon les instructions du Christ (Matthieu 7 :15-20) ? En matière de santé, consultez-vous des sources fiables et ayant passé l’épreuve du temps, ou vous basez-vous sur des vidéos ou des sites Internet marginaux qui s’accordent avec les idées auxquelles vous aimeriez croire ?

La vie est déjà suffisamment difficile sans y ajouter de mauvaises informations. Si nous cherchons à développer un esprit de prudence, ainsi qu’à honorer Dieu dans notre raisonnement et nos conclusions, nous ne nous fierons qu’à des sources de qualité.

L’Esprit du Christ

Pour conclure, avoir un esprit de prudence fait partie d’un objectif bien plus grand : avoir l’Esprit et les pensées de Jésus-Christ (Philippiens 2 :5 ; 1 Corinthiens 2 :16). Nous pouvons seulement obtenir la véritable sagesse et la paix d’esprit si nous laissons le Christ vivre Sa vie en nous. Ce cheminement dure une vie entière et cela demande des efforts. Mais c’est aussi un parcours pendant lequel notre vision devient de plus en plus claire, précise et enthousiasmante au fur et à mesure que nous progressons.

Lorsque nous remercions notre Père pour le don de Son Esprit, ajoutons un mot de remerciement pour un des résultats de cet Esprit : la capacité d’échapper à la confusion et à l’irrationalité de ce monde lorsque nous développons un véritable esprit de prudence.

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